- Hmmm…
- Réveille-toi, Nath…. Il faut que tu t’occupes de lui.
Je m’insurgeais.
- Non, Flo ! Non ! Elle est pour toi cette queue ! Pour personne d’autre, pour toi !
- Tu vas la forcer ?
- Bien sûr que non ! Je suis en colère, mais c’est de dépit… C’est la frustration ! Je te veux, Florence !
- Elle a raison… Il faut que tu viennes dans moi… Elle ne veut pas… Pas encore… Et tu dois te calmer… Tu pourrais lui faire peur. Souviens-toi de toi, la nuit dernière… Tu as été à deux doigts de la violer dans sa chair… Regarde, je me mets tout contre elle… Je te veux, moi… Et je suis un peu elle… Viens sur moi, tu seras un peu sur elle… Regarde, elle se laisse faire… Elle n’est pas prête à ton sexe, mais elle est prête au reste… Viens dans moi… Oui, comme ça… Caresse son sein… Caresse le mien… Fais moi jouir maintenant… Caresse son sexe…
- Non…
- Laisse-toi faire…
- Non, ne caresse pas mon sexe…
- Continue tes mouvements… Fais-moi jouir… Tu la feras jouir par moi. Doucement… Doucement…
Mes coups devenaient rageurs. J’avais glissé le haut de mon corps sur celui de Florence. Je lui caressais doucement le visage, pendant que je baisais violemment Nathalie. Je cherchais sa bouche. Je mordais ses seins… Florence me laissait faire… Je crois qu’elle commençait à m’apprivoiser, à comprendre que je ne lui ferai aucun mal, mais que je la voulais… Que c’était possible… Qu’elle et moi pourrions faire l’amour. Nathalie commençais à jouir. Elle m’agrippait. Son plaisir faisait monter mon orgasme. Je ne voulais pas… Je ne voulais pas. Je voulais Florence. Putain, Florence ! Je déchargeais quand même, douloureusement, dans un cri de sang et d’impuissance. Je déchargeais toute ma frustration, ma rage, mon amour. J’aurais souhaité le vagin de Nathalie rempli de sable. Elle n’aurait pas eu cet orgasme voluptueux qui me faisait honte, j’aurais puni cette queue qui voulait se fourrer dans le doux con de Flo.
Je me mis à pleurer
La tempête s’enfuit… Elle était couverte d’une écume de sueur. Elle haletait… J’étais encore excité… Je me pris à nouveau, me dégageais d’elle et me branlais une dernière fois, éjaculant dans sa main qu’elle avait posée en soucoupe sur son ventre, encore quelques gouttes de semence. Elle tourna la tête vers moi qui la regardais toujours, et rit, puis, portant sa main à ma bouche, me fit lécher et avaler le liquide blanchâtre.
J’avais retrouvé mon corps.
Il me semblait l’avoir quitté trop longtemps…
Que m’était-il arrivé ?
C’était la première fois que j’éprouvais une telle impuissance devant une femme que je désirais. Une timidité de prude hypocrite… Moi qui savait exactement tout.
C’est elle qui m’avait enlevée à moi même… Qui m’avait prise comme j’étais habituée à prendre les êtres. Sans violence, sans exigence, sans ne vouloir d’eux que ce qu’ils peuvent, veulent me donner, mais, simplement avec désir. Elle m’avait prise dans le filet de son désir, tout de suite, dès que je l’eus, moi-même remarquée et suivie. C’est cela, je suppose, d’avoir chasser celle qui en réalité me chassais, qui m’avait troublé…